Fêtes d’hiver
Émile Verhaeren
Aube joyeuse et joli gel,
Toute la ville est cristalline
Et se pare comme un autel:
Termonde, Alost, Lierre, Malines.
Ouates, flocons, mousses, linons,
La neige a chu par avalanches;
Si purs et nets sont les pignons,
Que l’on dirait des nonnes blanches.
La couche des glaçons vitreux
Couvre les quais et leurs eaux noires,
Et les gamins aux sabots creux
Claquent du pied sur les glissoires.
Patrons, aux carrefours nichés,
Vous reluisez dans vos rocailles;
Les fontaines des vieux marchés
Brillent sous leur arroi de paille.
Et vers le ciel et ses joyaux,
Dont la lumière est vive et prompte,
Chaque clocher, de bas en haut,
Semble un ex-voto clair,
qui monte.
Fonte (versos 2-4):
Carpeaux, O. M. 2011. História da literatura ocidental, vol. 4. Brasília, Senado Federal. Poema publicado em
livro em 1910.
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